Le dernier film d'Alejandro Gonzalez Inarritu, réalisateur de Amours chiennes et de 21 grammes et gangnant comme meilleur réalisateur pour Babel au festival de Canne. J'ai adoré ce film, tout comme j'ai adoré les deux autres. On y retrouve 4 histoires indépendantes les unes des autres mais reliées à la fois. González Inárritu s'est inspiré de la bible pour le titre de son film faisant référence à la tour de Babel, épisode biblique situé dans la Génèse. Les fils de Noé voulurent élever à Babel (nom hébreu de Babylone) une grande tour pour atteindre le ciel. Dieu, pour punir les hommes, aurait alors anéanti ces efforts, par la création de différentes langues pour les peuples vivant sur terre. Alors nous retrouvons dans son films les 4 histoires, une qui se passe entre San Diago et le Mexique ou une nounou traverse illégalement la frontière avec 2 enfants américains, 2 histoires se situent au Maroc, dont l'une avec les 2 parents américains et l'autre dans une famille de marocains. Et la dernière histoire se déroule au Japon où un homme qui est recherché par la police a une fille sourde et muette. On y retrouve la frontière entre les languages et les cultures (babel), tous les personnages se retrouvent confrontés à une solitude et une souffrance, ils se sentent perdus, comme quoi la souffrance est universelle. Et puis il est bien démontré comment une décision ou un geste, si anodin soit-il, peut engendrer des conséquences dévastatrices sur la vie d'une personne. J'ai adoré ce film, mais ce n'est pas du cinéma facile, je l'ai trouvé troublant par endroit et touchant par d'autre. La composition de l'image est sublime à mes yeux.